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Mode africaine

Le foulard africain : d’hier à aujourd’hui

Tout au long de l’histoire, des femmes et des hommes d’horizons divers ont utilisé des foulards/turbans pour embellir leur tête, leurs soins capillaires et mettre en avant certaines caractéristiques de leur culture.

Le port du foulard peut signifier entre autre, un sentiment d’appartenance à une communauté, le statut matrimonial ou religieux d’une femme. Il peut aussi constituer un signe symbolique d’appartenance à une hiérarchie sociale.

Chaque pays, et même à l’intérieur de ce pays, chaque peuple aura une signification particulière en fonction de comment est attaché le foulard, la couleur de ce dernier et l’occasion à laquelle celui-ci est porté.

Il est aujourd’hui symbole d’exotisme et d’identité culturelle au sein de la diaspora dans le monde entier. Il permet à tout un chacun d’exprimer son héritage et son amour de la mode africaine.

Duku

L’histoire du port du foulard à travers les temps et à travers les civilisations est un sujet tellement vaste qu’il faudrait des mois entiers pour passer en revue une bonne partie.

Nous allons aborder une petite partie de ce grand héritage ici.

L’héritage africain

Le foulard, originaire d’Afrique subsaharienne était souvent utilisé pour symboliser de la modestie, la spiritualité et la prospérité. Même les hommes en Afrique portent des foulards pour symboliser la richesse et le rang social.

Photographe : Jean Fotso

 

Le foulard a été pendant des siècles chez les africains un moyen non-verbal d’indiquer le statut social. Le foulard d’une femme qui marche dans la rue vous dira si celle-ci est veuve, grand-mère ou femme mariée. C’est un accessoire indispensable dans la vie d’une femme africaine. En plus d’être un moyen de communication non-verbal, le foulard joue également un rôle pratique dans la protection de la tête contre les rayons du soleil.

 

En Afrique, le foulard a différents noms en fonction du pays où il est porté :

  • Au Botswana, c’est le Tukwi
  • au Malawi, le Duku
  • en Afrique du Sud, le Doek
  • au Zimbabwe, le Dhuku
  • en Zambie, le Chitambala,
  • au Ghana, le Duku
  • au Nigeria et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest le Gele en Yoruba ou le Ichafu en Ibo
  • au Sénégal le Moussor pour ne nommer que ceux la.

 

La signification culturelle du port du foulard en Afrique

Chaque pays, et même à l’intérieur de ce pays, chaque peuple aura une signification particulière en fonction de comment est attaché le foulard, la couleur de ce dernier et l’occasion à laquelle celui-ci est porté.

Le foulard donne une image matriarcale et reine, symbole de l’élégance et de la beauté féminine.

Dans certaines communautés, un foulard, lorsque porté par une femme d’un certain âge, est alors vu comme un signe de sagesse.

Certains styles et couleurs de foulards ont dans certaines cultures, des significations plus spécifiques telles que l’état matrimonial de l’individu; qu’elle soit fiancée, mariée ou veuve. Une pratique que l’on retrouve aussi au Moyen-Orient et même en Europe à des époques passées.

En Afrique du sud, les femmes portent le Doek lors de leurs visites officielles pour rencontrer leurs beaux-parents ou pour rendre visite aux membres les plus haut placés de la communauté en signe de respect.

Doek

Symboliquement, le port du foulard chez la femme afro-américaine était un signe de non soumission et de résistance à la perte de ses droits et de son identité.

Une utilisation plus courante, que l’on peut voir dans presque tous les pays d’Afrique, est le foulard comme un embellissement et une indication qu’un événement de célébration se produit. Aux mariages et aux fêtes de famille par exemple, vous aurez du mal à trouver une femme d’un certain âge sans un beau foulard sophistiqué sur sa tête. Il donne une image matriarcale et reine, symbole de l’élégance et de la beauté féminine.

Gele

 

 

Le foulard, pour montrer sa foi en apparence et son attachement à sa religion

Comme vous le savez sans doute, la pratique de couvrir sa tête pour des raisons religieuses et de dévotion est commune à de nombreuses religions à travers le monde. Peut-être la plus évidente d’entre elle est l’islam.

Certaines religions du christianisme pratiquent aussi le port du foulard lors de certaines cérémonies religieuses. En fait, jusqu’au milieu des années 1960, les femmes catholiques étaient obligées de se couvrir la tête à l’aide d’un voile fin.

Le foulard dans l’histoire des afro-américaines

 

Pendant l’esclavage, les contremaîtres imposaient aux esclaves de se couvrir la tête avec un chiffon en signe d’asservissement.

Les esclaves et leurs descendants, cependant, considéraient le fait de se couvrir la tête comme un signe de courage qui rappelait une image de leur véritable patrie, l’Afrique. Le simple chiffon porté par des millions de femmes asservies et leurs descendants a servi d’unicité identitaire et communautaire. Symboliquement, le port du foulard chez la femme afro-américaine était un signe de non soumission et de résistance à la perte de ses droits et de son identité.

 

Le port du foulard aujourd’hui

Tout comme le tissu wax ou le pagne africain, le port d’un foulard comme accessoire gagne en popularité aussi bien dans le style populaire africain que parmi les créateurs.

 

La mode africaine cherche plus que jamais à occuper la scène mondiale, en transmettant au travers de sa mode, sa diversité culturelle et son histoire.

Lupita

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